Focus sur le cinéma lgbt
Cette année, entre Great Freedom, Kokon, Flee ou Pour Toujours pour ne citer qu’eux, le cinéma LGBT est bien représenté au Mois du film européen ! L’occasion idéale, pour nous, de revenir sur la façon dont le cinéma perçoit la communauté LGBT, et la façon dont cette perception a évolué depuis ses prémices où l’homosexualité était vue comme drôle, honteuse ou même effrayante.
Pendant longtemps dite comme moralement peu recommandable, elle faisait partie de la catégorie « perversion sexuelle » dont le code Hays interdisait formellement la représentation à l’écran. Une mesure qui a pris fin en 1966, même s’il a fallu attendre longtemps après sa disparition pour que la communauté LGBT commence à se sentir représentée au cinéma.
Encore aujourd’hui, cette représentation est loin d’être une évidence, et un rapport de 2018 montre que seuls 18,2% des films produits par septs des plus gros studios américains incluent des personnages LGBT. Un sujet sur lequel Disney se distingue comme le dernier de la classe, puisqu’entre 2017 et 2018, on retrouve un seul film sur seize avec des personnages LGBT : le remake de La Belle et la Bête avec LeFou. Un personnage inoubliable.
Plus récemment encore, The Eternals a fait polémique. En effet dans le film un des personnages principaux embrasse son mari avant de partir et cela crée un scandale alors que ça n'aurait pas posé de problème s’ils avaient été hétéros.
Pour finir, j’ai choisi différents films liés au sujet. Du dramatique avec Baisers Cachés et Eté 85. De l’humour avec Les Crevettes Pailletées et un film sur la transidentité avec Danish Girl. Et bien sûr n’oublions pas Carl Jaro, cinéaste franco-haïtien et réalisateur du court-métrage Nos amants de couleurs qui parle de deux hommes qui s’aiment bien que l’un d’entre eux soit contraint d’avoir une relation hétérosexuelle.